Senkai no Shinobi ~ Forum RPG Naruto
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 Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama]

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Kyûji Hyûga
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Kyûji Hyûga


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MessageSujet: Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama]   Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama] Icon_minitimeDim 28 Aoû - 0:05

Le vent redoubla de violence, et fit claquer sa cape qui s'agitait sous l'onde déchaînée émanant de la mer. La pluie, fine, telle un rideau de soie, recouvrait le paysage déjà enveloppé par la brume, ce qui empêchait d'y voir à plus d'un mètre. Néanmoins, il n'avait pas ce problème, et se déplaçait rapidement, sans dévier de sa route. Lorsqu'il arriva au bord du quai, il s'arrêta, penché au-dessus de l'eau sombre et mystérieuse. Il resta ainsi pendant quelques minutes, se contentant de dodeliner de la tête. Il avait besoin de repos.

Kyûji (car c'était lui !) avait énormément changé pendant ces deux années d'errance. Il était redevenu le tueur de sang-froid qu'il avait été jadis, et repris totalement le contrôle de son esprit. Les crises de colère que lui infligeait autrefois le démon appartenaient au passé, la furie des âmes, un simple souvenir. Il n'était plus capable de ressentir de la rage comme autrefois, sauf en de très rares occasions. Coupé de tout ce qui lui était cher, il n'aspirait plus qu'à une chose : recouvrer son honneur.

Mais il savait très bien que cela ne serait pas facile de se refaire accepter par le village (ou même simplement de son Kage). Il s'était donc fixé plusieurs objectifs à atteindre, sans lesquels il ne pourrait jamais parvenir à ses fins. Le premier, était le plus ardu : contrôler Kyûbi. Pendant deux années entières, il essaya de fraterniser avec le démon, sans réels résultats satisfaisants. Néanmoins, il arrivait désormais à utiliser pleinement la puissance des 3 premières queues, et à conserver une partie de son esprit avec la quatrième. Au-delà... Il lui était impossible de contenir la volonté du Bijuu.

C'était un petit pas vers le contrôle parfait, mais ces résultats concrets avaient aussi été accompagnés d'une certaine amitié entre les deux êtres. Bien sûr, il n'était pas question de lien fort entre eux, mais ils commençaient à se comprendre, à s'écouter, en somme, à sympathiser. Leurs disputes se faisaient plus rares, et l'aide du démon était offerte bien plus souvent qu'auparavant en cas de nécessité. Il devenait certain que ce n'était plus qu'une question de temps avant que Kyûji et Kyûbi ne fassent plus qu'un, tels des âmes soeurs, mais cela risquait de prendre des années, et du temps, Kyûji n'en avait que peu.

Contrairement à son Kage, qui (tel qu'il le connaissait) devait sûrement être à sa recherche s'il avait survécu, le Hyûga ne cherchait pas d'informations précises à travers le monde shinobi, mais bel et bien toutes les informations possibles, et son talent d'infiltrateur lui permettait de se procurer ce que nul autre que lui n'aurait pu espérer posséder. Ainsi, il savait pertinemment que Suna avait déclaré la guerre à Konoha peu avant son départ, et que loin d'être terminée, la bataille s'était enlisée jusqu'à devenir un véritable siège. Il aurait souhaité rejoindre les rangs des défenseurs pour repousser le Kazekage et ses hommes, mais il aurait été perçu comme une menace, et n'aurait fait qu'empirer les choses. Et comme si cela ne suffisait pas à le miner, à ces tracas s'ajoutait l'inquiétude qu'il éprouvait à l'égard de Shin. Pas une journée n'avait passée sans qu'il pense à lui, l'empêchant parfois de dormir. Il aurait tout donné pour le revoir... Juste une fois. Lui expliquer. Lui demander pardon. De nombreuses fois il avait été tenté d'utiliser la bague afin de revenir à Konoha, grâce au kunai qu'il avait laissé à Shin. Mais le moment était mal choisi pour apparaître au beau milieu de Konoha, et il n'avait pas l'intention de risquer sa vie bêtement.

La relique qu'il possédait, toujours enchâssée à son doigt, avait perdu sa nocivité. En effet, le chakra de kyûbi avait fini par infiltrer et imprégner le bijou, purgeant le mal par le mal. La bague était désormais rentrée en résonance avec lui, et il soupçonnait même que son utilisation dépende maintenant de la réserve de chakra du démon. Elle lui avait été fort utile pour s'enfuir de situations délicates (un espionnage ayant mal tourné par exemple), lui suffisant de laisser un de ses kunais au point de rendez-vous. Il avait ainsi pu glaner d'autres informations, comme l'apparition d'un Jinchuuriki (les signes ne mentaient pas) à Kumo. Et c'est de là qu'avait germé son plan complètement cinglé. Kyûji avait l'intention de rassembler tous les Jinchuurikis sous une même bannière, s'opposant à l'Akatsuki et formant ainsi leur propre puissance militaire indépendante. La première fois qu'il avait eu cette idée, il avait pris le temps d'inspecter le niveau de sa bouteille de saké, puis constatant qu'il était sobre, il y avait réfléchi de manière plus approfondie.

L'entreprise risquait d'être longue, sinon interminable, mais avait un potentiel énorme, car nulle nation sur cette terre ne pouvait rivaliser avec la puissance combinée des 9 Bijuus et de leur porteur. Et même, il osait l'affirmer, nulle alliance que ce monde ait connu n'aurait su défaire pareil torrent de fureur. Il en était certain. Ainsi soudés, ils seraient enfin en sécurité, et ne feraient plus l'objet des convoitises des villages cachés. De plus, il convenait de regrouper le maximum de Bijuus avant l'Akatsuki, sans quoi l'entreprise serait vaine. La découverte récente d'Hachibi (d'après des sources fiables) redonnait de l'espoir à Kyûji, et il avait décidé de se rendre à Kumo dès qu'il aurait fini de collecter des informations à Kiri. Cela faisait deux jours. Son séjour touchait à sa fin.

Un bruit attira son attention derrière lui. Un jeune homme aux cheveux écarlates s'était assis, et avait installé son matériel sur le quai de pierre froide. Kyûji remarqua qu'il avait cessé de pleuvoir. Il s'approcha du ninja (après tout, il portait un bandeau). Il peignait. Soudain, le jeune homme leva les yeux sur lui et poussa une exclamation de surprise ! Avant même que le Hyûga n'ait eu le temps de réagir, il se mit à parler d'une voix déformée par l'enthousiasme :

- Non, non ! Ne bougez pas, revenez où vous étiez, je vous en prie ! J'avais une scène magnifique à peindre, et je ne risque pas d'en trouver une pareille avant des semaines ! S'il vous plaît, je ne vous demande que dix minutes de votre temps, au moins pour vous peindre, vous. Je pourrai terminer le port une autre fois.

Alors qu'il allait refuser, Kyûji porta son attention sur l'oeil bandé du garçon. Une oeillère. Avait-il quelque chose à cacher ? Cela l'intrigua suffisamment pour qu'il retourne à sa place, tournant de nouveau le dos au garçon. Enveloppé dans son manteau noir, on aurait dit un spectre. Il resta immobile pendant une minute, regardant la mer de nouveau, puis adressa la parole au jeune homme :

- Dis-moi... Comment t'appelles-tu ? Je suis ici depuis longtemps et je ne t'ai encore jamais croisé.

Le peintre eut un petit rire ténu.

- Pardonnez-moi mais... Je n'en crois rien. Je viens ici chaque semaine, et si vous étiez ici depuis longtemps vous m'auriez forcément déjà vu, car je connais tout le monde dans ce quartier.

Se mordant la lèvre, Kyûji se retint de partir en courant. Il voulait en savoir davantage sur ce jeune homme.

- Peu importe l'endroit d'où je viens, tu m'as l'air assez sociable. Je vais me montrer moins méfiant à ton égard, mais j'aimerais que tu répondes à mes questions. Quel est ton nom ?

Kyûji tourna la tête, et enleva son capuchon. Des lambeaux de tissu noir bandaient ses yeux, tel un aveugle.

- Je suis curieux d'en apprendre davantage sur toi... Peut-être que tu pourrais m'être utile ?


Dernière édition par Gakuto Nobishi le Dim 28 Aoû - 7:32, édité 1 fois (Raison : Orthographe)
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Ruki Kazama

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MessageSujet: Re: Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama]   Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama] Icon_minitimeDim 4 Sep - 16:10

Un cauchemar me tira du sommeil très tôt. Je n'avais aucun moyen de connaître l'heure, et puis, de toute façon, je m'en fiche. L'heure, c'est une prison. Moi, je suis libre. Je n'ai pas à me soucier de l'heure, je ne m'impose aucune contrainte de ce côté-là. Ça ne fait pas de moi quelqu'un de malheureux, bien au contraire.

Bon, tant pis pour le cauchemar. Je comptais rattraper les nombreuses nuits blanches que j'ai passées ces derniers temps, mais une fois que je suis réveillé, impossible de me rendormir. Je me frotte les yeux, retrouvant peu à peu mes esprits. Je tente ensuite de me lever, mais mon dos me fait trop mal. Ça, c'est parce que j'ai dormi sur la pierre froide. Quelle idée aussi ! Je me redresse tant bien que mal, et m'étire longuement. Encore une longue journée qui s'annonce...

Je me lève, fais quelques pas puis, constatant que la douleur n'est pas aussi intense que ça, je me dirige vers le cœur de la ville. À cette heure-ci, alors que le soleil vient tout juste d'étaler quelques faibles rayons sur Kiri, les habitants sont encore au fond de leurs lits, les paupières closes, l'esprit bien loin d'ici. Je les envie presque... Ça fait si longtemps que je n'ai pas goûté à la tiédeur d'un lit, à la douceur d'une nuit tranquille... Mais j'ai l'esprit ailleurs. Pour le moment, c'est mon ventre affamé qui guide mes pas. Quelquefois, certains commerçants de ma connaissance me laissent un petit quelque chose pour manger. J'ai peu d'argent, alors ça m'arrange bien. Ce matin, c'est le fruitier qui a laissé trois pommes à mon intention. Ça paraît peu, mais pour moi c'est déjà beaucoup.

Hop, j'en choppe une, je croque dedans, et je reviens sur mes pas. Mon matériel de peinture est resté là où je me suis assoupi hier soir. L'aube arrive tout juste et m'offre ses plus belles couleurs. Une occasion pareille ne se pointe pas cinquante fois. Le temps de terminer ma pomme, je m'empare de mes toiles, de mes pinceaux et de mes tubes de peinture, et je me dirige vers le port de Kiri. Ça fait longtemps que j'essaye de peindre ce paysage, mais, étrangement, je n'y arrive toujours pas. Est-ce le temps, la luminosité, ou moi ? Mystère...

À peine ai-je fait quelques pas que la pluie se met à tomber. Flûte ! Le temps joue contre moi ! Je sens que je vais encore rentrer sans rien d'acceptable à mettre sur la toile... Un vent violent se lève à son tour. Les éléments vont se déchaîner, aujourd'hui. M'enfin, à Kiri, on à plutôt l'habitude de ce genre de météo...

Le trajet jusqu'au port est assez long, puisque j'ai eu la bonne idée de m'installer dans un coin du village assez isolé. Et puis, il faut bien l'avouer, je ne suis pas pressé d'arriver à destination. Je fais donc un long détour, histoire d'arriver le plus tard possible. Il est encore tôt, et l'idée de passer des heures sous la pluie pour rien ne m'enthousiasme pas plus que ça. C'est que, à force de rester sous les averses sans me protéger, je vais finir par tomber malade, moi ! Et comme j'ai très peu d'argent, j'aurais du mal à me soigner...

C'est le retour de quelques rayons de soleil qui me ramène à la réalité. La brume se dégage légèrement, chose rare, et le vent a pratiquement cessé de souffler. Juste alors que j'arrive sur le quai. C'est parfait. Espérons que cela dure.

Je m'apprête à m'installer, comme à mon habitude, en tailleur, sur le quai de pierres trempées et froides comme de la glace, quand je remarque une présence inhabituelle. À cette heure-ci, le port est souvent désert. Les pêcheurs sont soit déjà partis, soit pas encore revenus, et le reste du village continue de dormir, bien au chaud pendant que je me gèle les fesses. Malgré sa cape noire qui virevolte en tous sens à cause du vent et le fait qu'il me tourne le dos, je peux distinguer à sa carrure que l'individu est un homme. Je me demande bien ce qui l'amène ici, à une heure pareille. Apparemment, il ne m'a pas entendu arriver. Il reste immobile, les yeux perdus dans le vague... Enfin, j'imagine qu'il est là pour admirer le lever du soleil sur la mer, parce que je ne vois pas son visage. Oh, après tout, il ne me dérange pas. Je m'installe donc le plus discrètement possible, histoire de ne pas le déranger. Je crayonne quelques traits sur la toile fine qui me sert de support, puis réalise que la présence de cet homme donne un certain charme à mon tableau. C'est décidé, je vais le représenter lui aussi.

Alors que je suis tout à fait concentré sur mon travail, je relève les yeux vers mon modèle, et je sursaute. Il s'est retourné, et me fixe intensément. Je ne peux alors pas m'empêcher de m'écrier :

- Non, non ! Ne bougez pas, revenez où vous étiez, je vous en prie ! J'avais une scène magnifique à peindre, et je ne risque pas d'en trouver une pareille avant des semaines ! S'il vous plaît, je ne vous demande que dix minutes de votre temps, au moins pour vous peindre, vous. Je pourrai terminer le port une autre fois.

L'intrus me fixe encore un court instant, puis se détourne de moi pour reprendre sa pose initiale. Parfait. Il ne me veut pas de mal. Les gens qui acceptent aussi facilement de poser pour moi sont très rares. Je retourne donc à mes pinceaux, lorsque sa voix profonde me fait sursauter de nouveau :

- Dis-moi... Comment t'appelles-tu ? Je suis ici depuis longtemps et je ne t'ai encore jamais croisé.

Ouf, il ne veut qu'engager un semblant de conversation avec moi. Je ne peux m'empêcher de sourire.

- Pardonnez-moi mais... Je n'en crois rien, je lui réponds. Je viens ici chaque semaine, et si vous étiez ici depuis longtemps vous m'auriez forcément déjà vu, car je connais tout le monde dans ce quartier.

- Peu importe l'endroit d'où je viens, tu m'as l'air assez sociable. Je vais me montrer moins méfiant à ton égard, mais j'aimerais que tu répondes à mes questions. Quel est ton nom ?

Étrange personnage. Mais comme il n'a pas l'air animé de mauvaises intentions, j'accepte de lui répondre.

- Je m'appelle Ruki. Ruki Kazama.

L'homme tourne alors sa tête vers moi, ce qui me déconcentre un peu. Il enlève la capuche qui lui masquait une bonne partie du visage, et j'aperçois ses yeux. Enfin, façon de parler. Ils sont couverts de bandeaux noirs. Il... Il est aveugle ? Non... Tout à l'heure, il m'a longuement étudié. Alors il doit pouvoir y voir clair... Je suppose... Mais je n'ose pas lui poser la question. Ça paraîtrait mal placé, et ça le mettrai sûrement mal à l'aise, surtout s'il s'avère que ses yeux n'ont jamais eu aucun problème. Je reste donc silencieux.

- Je suis curieux d'en apprendre davantage sur toi... Peut-être que tu pourrais m'être utile ? me dit l'homme.

Je souris de nouveau. Sa dernière phrase me déplaît un peu. J'ai l'impression qu'il me voit comme un animal, un objet. C'est vexant. Je ravale une réplique cinglante. Surtout, ne pas froisser un inconnu qui accepte de poser pour vous sans broncher. Je me contente de lever les yeux vers lui, de lui adresser un petit sourire, et de lui dire, pour toute réponse :

- Et vous, quel est votre nom ?

Tiens, il s'abstient de répondre. Pourquoi donc ? Comme le silence qui commence à s'installer me paraît un peu trop assourdissant, je tente une nouvelle approche :

- Vous dites que je pourrais vous être utile... Je ne vois pas trop en quoi... A moins que vous n'ayez une quelconque demande à me faire concernant un tableau ? Dans ce cas, je suis à votre entière écoute. Autrement, j'ai bien peur de ne pas pouvoir répondre à vos attentes.


Dernière édition par Gakuto Nobishi le Dim 4 Sep - 16:47, édité 1 fois (Raison : Orthographe)
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Kyûji Hyûga
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Kyûji Hyûga


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MessageSujet: Re: Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama]   Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama] Icon_minitimeDim 4 Sep - 19:39

Le garçon l'intriguait de plus en plus... Il dégageait une aura engageante qui poussait Kyûji à prendre des risques. Après être resté silencieux pendant plusieurs minutes, il se décida de nouveau à parler.

- ... Hiashi. Appelle moi par mon prénom.

Il tourna le dos à son interlocuteur, continuant de l'observer grâce à ses byakugans. Quelque chose le dérangeait cependant... Prenant son temps pour le scruter avec minutie, il reprit la parole, répondant à la question du jeune homme :

- Ma requête ne concerne pas ton tableau. C'est bien plus important que ça.

Kyûji fit une pause, et ferma ses paupières sous le tissu noir. Lorsqu'il les rouvrit, un murmure se fit entendre au sein de son esprit...

"... Tue-le."

"Non. Il m'inspire confiance..."

"Tu ne peux avoir confiance en personne, et tu le sais."

Kyûji secoua la tête de droite à gauche, chassant Sa voix de sa tête. Il avait confiance en ce jeune homme. Malgré la puissance non négligeable qui émanait de lui, Kyûji n'en avait pas peur. Il tenait peut-être là une opportunité... Et puis que risquait-il ? Si jamais la situation devenait critique, il le tuerait, comme il avait tué des dizaines de ses poursuivants. Il ne lui restait plus qu'à espérer qu'il n'en aurait pas besoin, tuer était toujours une corvée.

- Je dois quitter Kiri. Je compte aller à Kumo Gakure, où j'espère trouver quelqu'un qui pourra m'aider. Mais je suis las de voyager seul... Veux-tu venir avec moi ? Si tu souhaites m'accompagner, sois sûr que tu ne manqueras de rien, même si tu ne dois pas t'attendre à manger dans un restaurant ou bien dormir dans un hôtel. J'ajouterai aussi que tu ne saurais être plus en sécurité qu'à mes côtés. Tu as ma parole.

Il avala sa salive. Kyûji avait perdu l'habitude de parler en continu, et chaque phrase lui était pénible. Il préféra ne pas prendre de risques supplémentaires, et acheva son déguisement :

- En ce qui concerne mes yeux... Je ne suis pas aveugle, loin s'en faut, mais je suis malvoyant, et mes yeux sont tellement sensibles que la lumière du soleil brûlerait ma rétine aussi facilement qu'on allume un feu de cheminée. C'est pourquoi je porte ce bandeau, mais rassure toi, mes autres sens compensent ce défaut.

Il s'arrêta enfin de parler, décontenancé par ce qu'il voyait sur le visage du jeune homme. L'oeil caché du garçon était étrange... Mais plus étrange encore, il était intact. Jouaient-ils au même jeu sans le savoir ?
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Ruki Kazama

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MessageSujet: Re: Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama]   Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama] Icon_minitimeLun 26 Sep - 16:40

- Hiashi ? Joli prénom. Enchanté.

Enfin, je connais son prénom. Je ne sais pas trop pourquoi, mais jusque là, je n'étais pas trop confiant. Je déteste ne rien savoir de mes interlocuteurs. Là, ça va mieux. Je me sens rassuré.

Il reprend la pose, face à la mer, et je continue de griffonner sur ma toile, attendant sa réponse, qui tarde un peu à venir.

- Ma requête ne concerne pas ton tableau. C'est bien plus important que ça.

Tiens donc. Il n'a pas les mêmes priorités que moi. La peinture, c'est toute ma vie. Avec les combats, ça va de soi. Je ne suis pas devenu ninja pour faire joli, j'aime vraiment me battre. Mais je préfère peindre, voilà tout. Je ne suis pas impulsif, j'aime bien rester tranquille dans mon coin et prendre mon temps. Et surtout, surtout, je ne connais pas ce type. Il est bon modèle, il faut bien l'avouer, mais il me propose quelque chose qu'il ne veut pas se décider à m'avouer, et puis même si j'ai son prénom, je n'en sais pas plus sur lui.

Alors que je me disais tout ça, apparemment très concentré sur ma toile, Hiashi prit la parole, me faisant presque sursauter.

- Je dois quitter Kiri. Je compte aller à Kumo Gakure, où j'espère trouver quelqu'un qui pourra m'aider. Mais je suis las de voyager seul... Veux-tu venir avec moi ? Si tu souhaites m'accompagner, sois sûr que tu ne manqueras de rien, même si tu ne dois pas t'attendre à manger dans un restaurant ou bien dormir dans un hôtel. J'ajouterai aussi que tu ne saurais être plus en sécurité qu'à mes côtés. Tu as ma parole.

Ah, il me prend par les sentiments. Je n'ai rien contre la solitude, bien au contraire ; mais parfois je dois bien avouer qu'elle me pèse un peu... Et puis, je garde un mauvais souvenir des dernières nuits que j'ai passées dans la rue. Le froid, la pluie, le sol dur, et un malheureux fruit en guise de petit-déjeuner. Pire encore : en ce moment, c'est la crise pour moi. Plus personne ne me commande de tableau. Plusieurs fois, j'ai failli voler tant j'ai du mal à trouver de quoi manger. Et pourtant, je me contente de peu. Seule ma fierté de ninja m'en a empêché, au tout dernier moment. Par contre, j'ai un peu de mal à croire qu'il peut faire autant pour moi. C'est vrai, quoi ! Je ne le connais pas, il ne me connaît pas mieux, et je ne suis pas sûr qu'il puisse tenir sa promesse.

Avant que je ne puisse lui faire part de mes doutes, il reprend la parole :

- En ce qui concerne mes yeux... Je ne suis pas aveugle, loin s'en faut, mais je suis malvoyant, et mes yeux sont tellement sensibles que la lumière du soleil brûlerait ma rétine aussi facilement qu'on allume un feu de cheminée. C'est pourquoi je porte ce bandeau, mais rassure toi, mes autres sens compensent ce défaut.

C'est pas possible ! Ce type parle comme s'il lisait dans mes pensées ! D'abord, il promet de me trouver à manger comme s'il savait ce que j'endure depuis des années, et maintenant, il me parle de ses yeux alors que je me demandais pourquoi ils étaient bandés quelques minutes auparavant ! Mais qu'est-ce qu'il me cache encore ?

- Je... Désolé pour tes yeux.

C'est tout ce que j'arrive à dire, encore décontenancé par ses propos. Et surtout, de plus en plus méfiant à son égard. Je le fixe intensément de mon œil droit, comme si cela pouvait me permettre de me révéler ce qu'il est vraiment. Mais non, évidemment. Mais bon, comme il attend une réponse, je me dois de la lui donner. Je replonge mon regard sur ma toile, couverte de traits inutiles. Je fais n'importe quoi. Sa présence me trouble, vraiment.

- Avant de te donner une réponse définitive... J'ai besoin de savoir ce que tu comptes faire, une fois arrivé à Kumo. Et surtout, j'aimerais vraiment savoir qui tu es... Hiashi, c'est ça ? J'ai pour principe de ne pas faire confiance aux gens qui me sont inconnus, bien qu'ils acceptent de me servir de modèle pour mes tableaux.

J'hésite un court instant avant de poursuivre :

- Et je suis certain que tu ne m'as pas tout dit sur toi. En fait, je doute que ce soit la première fois que tu me voies. Je doute même que ta présence ici ne soit qu'un hasard...

Je lève à nouveau les yeux vers lui. Je le regarde durement, comme s'il m'avait offensé, même si ce n'est pas vraiment le cas. Je n'aime pas qu'on me cache des choses, voilà tout.

- Autrement, ton projet de voyage m'intéresse bien. Je suis simplement curieux de savoir pourquoi tu viens faire appel à moi.


Dernière édition par Ruki Kazama le Lun 10 Oct - 15:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama]   Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama] Icon_minitimeMar 27 Sep - 12:52

Le garçon s'excusa immédiatement, comme un enfant qui aurait fait une bêtise et qui aurait peur de se faire gronder. Kyûji en fut presque amusé. Il ne répondit d'ailleurs pas, se contentant d'accorder un petit sourire à son interlocuteur, qui se détendit. Mais rapidement, il reprit contenance et se mit à le fixer intensément. Loin de mettre Kyûji mal à l'aise, il avait un air interrogateur qui l'encourageait à lui en dire davantage. Il ne se retint qu'au dernier moment. C'est le jeune homme qui parla le premier, marquant un temps d'hésitation, et semblant étrangement plus absorbé par le Hyûga que par son tableau.

- Avant de te donner une réponse définitive... J'ai besoin de savoir ce que tu comptes faire, une fois arrivé à Kumo. Et surtout, j'aimerais vraiment savoir qui tu es... Hiashi, c'est ça ? J'ai pour principe de ne pas faire confiance aux gens qui me sont inconnus, bien qu'ils acceptent de me servir de modèle pour mes tableaux.

Il fit une petite pause, puis reprit de plus belle :

- Et je suis certain que tu ne m'as pas tout dit sur toi. En fait, je doute que ce soit la première fois que tu me voies. Je doute même que ta présence ici ne soit qu'un hasard...

Des soupçons ? C'était mauvais signe, il ne fallait surtout pas qu'il se méfie de Kyûji, mais plutôt qu'il ait une confiance aveugle en lui, sans quoi il ne le suivrait pas. Mais d'un autre côté, Kyûji ne voulait ni trop en dire, ni mentir au garçon. Avant qu'il ne décide de ce qu'il allait faire, ce dernier prononça d'un air déterminé :

- Autrement, ton projet de voyage m'intéresse bien. Je suis simplement curieux de savoir pourquoi tu viens faire appel à moi.

Bien ! Il semblait donc plutôt consentant. Mais son ton était dur, et Kyûji allait devoir gagner sa confiance avant de lui demander quoi que ce soit. Prenant son courage à deux mains, il décida de lui dévoiler davantage d'informations.

- Je comprends. C'est normal et légitime que tu me demandes des explications. je vais donc t'en donner. Tu sais bien évidemment ce que sont les Bijuus ?

Un simple hochement de tête de sa part pour toute réponse.

- A partir de maintenant... Soit je te dis ce que tu attends, et deux choix s'offrent à toi, soit je ne te le dis pas. Si jamais je te le dis... Tu devras te joindre à moi. Ou je te tuerai.

Stupéfait, le jeune homme laissa tomber son pinceau ! On pouvait lire la peur et la surprise sur son visage. Avant qu'il ne puisse esquisser un seul geste de fuite, Kyûji posa sa main sur son épaule.

- J'ai conscience que mes propos doivent te choquer. Mais je ne peux pas laisser en vie quelqu'un ayant eu connaissance de ce que je m'apprête à te révéler. Tout ce que je peux te dire, c'est que si tu te joins à moi, tu n'auras pas à le regretter. Mais je te préviens, ça ne sera pas une partie de plaisir.

Il ôta sa main, et recula d'un pas. Il ne lui restait plus qu'à espérer que sa nouvelle connaissance fasse le bon choix. Kyûji se tint face au garçon, immobile. Il lui tendit alors la main, priant intérieurement pour qu'il la serre.

"Tu n'as pas besoin de cet avorton !"

"Détrompe-toi, là où je vais, il me sera utile."

Jamais une seconde n'avait duré aussi longtemps.


Dernière édition par Fuku Momochi le Mar 27 Sep - 17:19, édité 1 fois (Raison : Orthographe ~)
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MessageSujet: Re: Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama]   Le borgne et l'aveugle [Kyûji Hyûga et Ruki Kazama] Icon_minitimeLun 10 Oct - 16:19

Mon interlocuteur semblait m'écouter avec attention. Bon, c'était déjà ça. Au moins, il prêtait un peu d'attention à ce qui me tenait à cœur. Après un court silence, il reprit la parole :

- Je comprends. C'est normal et légitime que tu me demandes des explications. je vais donc t'en donner. Tu sais bien évidemment ce que sont les Bijuus ?

Pour toute réponse, je hochai la tête. Bien sûr que je les connais. Qui en ignore encore l'existence ? La légende des neufs démons à queues est connue à travers tout le monde ninja. Mais quel rapport avec Hiashi ?

- A partir de maintenant... Soit je te dis ce que tu attends, et deux choix s'offrent à toi, soit je ne te le dis pas. Si jamais je te le dis... Tu devras te joindre à moi. Ou je te tuerai.

Que... Quoi ?! Stupéfait, j'en lâche mon pinceau. Je dois avoir l'air parfaitement stupide, avec ma bouche soudain grande ouverte et mes yeux ronds comme des ballons. Me... Me tuer ?! Ce type est sérieux ? A en voir son visage impassible, je dirais que oui, malheureusement... Et puis soudain, j'ai peur. Mais vraiment peur. Ce taré veut ma peau. J'aurais dû y penser avant ! J'avais bien l'impression qu'il m'espionnait et que sa présence ici était tout sauf hasardeuse, mais je n'avais jusqu'alors pas pensé qu'il m'en voulait à ce point !

Alors que me vient enfin le réflexe de me sauver aussi loin que possible, et que je me dis qu'il faudrait bien commencer par me mettre debout, l'aveugle psychopathe s'agenouille juste devant moi, et me saisit l'épaule. Son visage fait face au mien... Je crois que je commence à trembler. C'est un cauchemar...

- J'ai conscience que mes propos doivent te choquer. Mais je ne peux pas laisser en vie quelqu'un ayant eu connaissance de ce que je m'apprête à te révéler. Tout ce que je peux te dire, c'est que si tu te joins à moi, tu n'auras pas à le regretter. Mais je te préviens, ça ne sera pas une partie de plaisir.

Ah, c'est vrai. Il m'offre également l'option « ne pas mourir ». Moi, j'ai juste retenu que j'allais y laisser ma peau.

L'homme sinistre me relâche enfin, et se redresse. Il me domine de toute sa hauteur. Je n'ai même plus envie de me lever, j'ai les jambes coupées. Mais je ne peux pas non plus m'éterniser ici. Soudain, il me tend la main. Je le regarde droit dans les yeux... enfin, j'essaye, mais je ne devine toujours pas son regard. Peut-être veut-il tout simplement m'aider à me relever ? Mais comme le peu de confiance que j'avais en ce malade vient de s'envoler d'un seul coup, je rassemble mes forces et parvient à me redresser. Dans cette nouvelle position, je me sens moins intimidé. C'est vrai, je suis aussi un ninja ! S'il veut me tuer, je peux me défendre !

Mais avant tout, je crois qu'il attend une réponse. Je suis d'abord tenté de l'inciter à se battre, mais non, mauvaise option. J'ai donc le choix entre partir sans rien écouter de ce qu'il a à me dire, et l'écouter puis me joindre à lui. Ou mourir. Mais non, ça je vais éviter.

Je réfléchis encore quelques instants. Lui, il tend toujours sa main vers moi. Je lui dis enfin :

- Bah, puisqu'on en est là, vous pouvez me raconter votre histoire.

Flûte, je continue à le vouvoyer, lui, cette brute assoiffée de sang ! Il va falloir que je corrige tout ça...

Je jette un nouveau coup d'œil à sa main, toujours tendue dans ma direction.

- Non, vraiment, je ne compte pas vo... te la serrer. Je préfère éviter tout contact physique avec les gens qui me proposent de me tuer.

Bon. Je viens d'accepter son projet, même si j'en ignore encore tout. En fait, je vais le suivre, et si je vois que tout dérape, je trouverai bien un moyen de me débarrasser de lui. Ou de le tuer... Mais on verra une fois sur place. Pour le moment, en attendant qu'il se mette à parler, je me contente de ramasser mon matériel de peinture. J'ai comme l'intuition qu'il ne m'est plus très utile.
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