Le fils du Mizukage à Konoha [Kyûji Hyûga, Kazeigan Gutari, Asaki Yasuo]

Portant le garçon sur son dos, Kyûji arriva au village peu avant la nuit. Le coup qu'il avait infligé à son adversaire avait endommagé les poumons plus qu'il ne l'aurait cru, et rapidement, le jeune homme s'était essoufflé, avant de ne plus pouvoir bouger d'un pouce, la respiration coupée. Il avait dû terminer le trajet sur les épaules du Hyûga, ce qui, loin d'arranger sa situation, l'avait au moins reposé.
Kyûji jeta un rapide coup d'oeil au rempart, et dut encore se creuser la cervelle pour rentrer à l'intérieur du village... Finalement, il décida d'y aller au culot, et il passa par la porte. Il se présenta devant l'entrée principale, et cria d'une voix forte :

-Ouvrez, j'ai ici quelque chose pour maître Hokage !

-Qu'est-ce que vous avez ? répondirent les gardes.

-Un ninja de Kiri ! Il rôdait dans la forêt.

Un des gardes descendit pour voir le ninja en question. Il l'observa, inspecta son bandeau frontal, remarqua sa respiration sifflante, et dévisagea Kyûji. Mal à l'aise, ce dernier balaya des yeux les alentours, mais il se trouvait dans l'enceinte de la ville, puisque les gardes lui avaient ouvert, et trop de personnes remarqueraient sa fuite, s'il essayait de s'en aller. Le garde parut réfléchir, il le menton, mal rasé, et ouvrit la bouche. Mais alors qu'il s'apprêtait à parler, une main se posa sur son épaule. Kyûji poussa un soupir de soulagement.

-Bonsoir, Maître Hokage !

Kazeigan toujours couché dans son lit sous l'ordre de son infirmière attitrée, s'ennuyait comme pas possible : elle ne lui permettait pas de sortir ne serait ce que pour se dégourdir les jambes, selon elle, à la moindre action brusque, les plaies brievements refermées par Kyuji (qui n'avais jamais particulièrement étudié la médecine) se réouvriraient et le Hokage risquerait alors une infection .

Kazeigan de son coté, pensait qu'il devait de toute urgence faire de l'exercice: bientot il partirait pour Kiri or, le chemin n'étant pas de tout repos, il était tout siplement idiot selon le jeune Hokage plein d'énergie de ne pas se mettre à l'épreuve dès le début.

Au final, l'infirmière avait eu le dessus sur le mental d'acier de Kazeigan, qui depuis lors fixait la fenetre de sa chambre, l'air morne et las . Quelle ne fut pas sa joie lorsqu'il apperçut le mouvement furtif de l'ombre de Kyuji. Utilisant la technique de substitution, Kazeigan sortit rapidement de la chambre sans que l'infirmière ne l'apperçoive

"Kyuji, encore une fois, tu me sauves la vie "


Kazeigan n'avait même pas pris le temps de se changer, pour seul vetements, il portait un bas de survet noir et des bandages sur le torse qui n'avait pas totalement cicatrisé laissant parraitre la musculature flateuse qu'il avait acquise au cours de ses différents entrainements, "Qu'importe, Kyuji ne vient me voir qu'en cas d'absolue nescessité, si comme je le pense l'affaire est urgente, je n'ai pas le temps de me changer" .

Lorsque Kazeigan arriva devant la porte de son bureau, il fut d'abord amusé encore une fois de voir les gardes inutilement debout devant une porte menant sur un bureau vide puis, il repéra l'une des apparences d'Anbu que son ami prennait souvent. Posant une main amicale sur l'épaule de son bras droit, Kazeigan l'incita à entrer dans la salle qui lui avait auparavant été interdite.

-Bonjour à toi aussi Kyuji, je suis sur que tu as une Histoire extrèmement intéressante à me raconter en ce qui concerne le cadavre sur ton dos.

[Kyu' , tu peux décider du sort de Asaki à ma place dans le prochain post et faire comme si Kazeigan était un pnj pour clore le sujet car moi, je compte avancer dans le rp Kazei/Yuki]

Kyûji déposa le corps inerte du jeune ninja sur une chaise, sans ménagement. Il s'épousseta, s'étira un peu, et fit face au Hokage, le regard dur.

-Ce ninja vient de Kiri. Je n'ai aucune idée quand à son identité... Mais il est arrogant. C'est un lâche, doublé d'un traître, faites attention. Je ne le pense pas digne de confiance.

Kazeigan acquiesça, et attendit que Kyûji poursuive.

-A mon avis... Tant que son identité n'est pas connue, il serait plus prudent de le garder ici. Nous avons sûrement une cellule de libre, nous pourrions l'y garder quelques semaines, en attendant d'en savoir plus. En liberté, il est dangereux.

Kyûji avala sa salive, et reprit, toujours impassible :

-J'ajouterai qu'il faut le soigner d'urgence. J'ai endommagé un de ses poumons, et il a des difficultés évidentes à respirer. Je peux m'en charger si vous le souhaitez, mais je préfère avoir votre avis. Néanmoins... Vous savez que je suis contre la torture.

Un ricanement sinistre résonna dans la tête du juunin fantôme. Kyûji s'efforça de ne pas penser au démon, et fixa son maître, attendant les ordres.

Kyuji informa son Kage de son aventure. Ce dernier, était anxieux : Ce ninja de Kiri ne ferrait qu'ébranler l'alliance Kiri/Konoha , il fallait agir.

-Non je ne crois pas que ce soit approprié: je ne connais pas non plus ce ninja mais quelque soit son importance au sein de la Hierarchie de Kiri, il risque d'être le début d'une Guerre entre Konoha et Kiri .
J'ai une autre idée ...

Kazeigan se retourna et afin de vérifier que le gamin était sans connaissance, il lui donna un léger coup de pied dans l'épaule. Aucune réactions .

-Nous allons le soigner de façon intensive afin de ne pas laisser une seule trace de votre affrontement. Puis dans un second temps, nous allons lui faire subir quelques opération "spéciales" : Tu ne le sais peut être pas à cause de ton exhil mais dans le village, une unité spéciale a été créé, dedans, il y a essentiellement des membres du clan Yamanaka , leur role étant le traitement de donné. Il nous suffirait de leur demander d'effacer cet élément comprommetant de leur mémoire et tout serait réglé !

" De plus, pensait l'hokage, avec un peu de chance, ils y trouveront quelque chose sur notre "ami" le mizukage d'interressant "

-Je te laisses la charge de lancer ces opérations car je dois aller à Kiri pour une affaire des plus importantes et je ne peux malheuresement pas me permettre de t'emmener.

-Si c'est ce que vous souhaitez...

Kyûji prit le garçon sur ses épaules, pendant que le Hokage rédigeait un ordre destiné aux Yamanaka et un autre aux infirmiers. Il empocha les deux rouleaux avec raideur, et sortit du bureau, dégoûté.

"Alors comme ça, vous ne pouvez "malheureusement" pas vous permettre de m'emmener ? ... Bâtard arrogant... Vous seriez mort, sans moi ! Et vous osez me laisser de côté, tel un moucheron qu'on écarte d'un simple geste de la main ?"

La mort dans l'âme, il descendit les marches, et se dirigea vers l'hôpital. Il donna les deux rouleaux au directeur de l'établissement médical, puis partit. Lorsqu'il fut dans la forêt, seul, il s'assit, et enleva son masque. Une larme scintilla sur sa joue à la lueur blafarde de la lune. Il se passa la main dans les cheveux, et se recroquevilla sur lui-même, calé sur une branche épaisse d'un arbre. La tristesse était mêlé à la frustration et à la colère.

"Tu vois... Je te l'avais dit. Il n'a absolument aucune confiance en toi... Il finiras par te reléguer aux travaux administratifs... Voire même te dénoncer aux Hyûgas... Tu n'as strictement aucune valeur pour lui, que ce soit sentimentale, ou militaire..."

Kyûji secoua la tête, et se força à garder les idées claires. Il ne devait pas céder à la colère.

"C'est faux... Maître Hokage tient à moi... Je suis son ami. Il a sûrement une très bonne raison pour ne pas m'emmener avec lui. C'est peut-être trop dangereux. Maître Hokage est le seul à pouvoir juger du danger d'une mission..."

Le démon lâcha un ricanement dédaigneux qui résonna dans l'esprit de Kyûji. Il sourit, et continua :

"Tu vois ? Tu n'es même pas persuadé de la véracité de tes paroles... Tu essayes de te convaincre de force, alors que je te dis la vérité... Je sais lire dans le coeur des hommes. Or, toi, tu t'efforces en vain d'accepter un destin qui n'est pas le tien ! Tu es assez puissant pour vivre seul, désormais... Tu n'as plus besoin de lui... Et il n'a jamais eu besoin de toi."

Kyûji se mit en boule, coinça sa tête entre ses genoux, serra ses jambes entre ses bras, et passa la nuit ainsi, sans dormir, secoué de temps en temps par de brusques sanglots incontrôlables...


[FIN DU RP ; BILAN A FAIRE PAR YUKI]